Coup de coeur de la presse aux Rencontres Théâtre jeune public de Huy 2021, pour sa tension dramatique, son tact et sa causticité
Carcasse, c’est l’histoire de Louis, un jeune de 16 ans. En immersion à l’étranger, il rentre précipitamment suite au décès inattendu de son père. Sa soeur et son frère l’attendent. Simon, l’aîné a tout prévu, tout organisé.
Le compte à rebours est lancé, ils ont 15 minutes pour dire au revoir. Pourquoi si vite ? Pourquoi comme ça ?
Face au mutisme de ses aînés, Louis décide de s’insurger. C’est le début d’un trajet initiatique qui va libérer sa parole et lui permettre, pour la première fois, d’affirmer sa place.
Les choses arriveront d’elles-mêmes, même si je les couvre par mon silence. Sophocle
Carcasse tient le public en haleine (…) avec un spectacle puissant, émouvant et confrontant. Rien ne semble échapper à la plume incisive de Camille Sansterre, auteure et metteuse en scène, qui aime observer les dérives de notre société et les paradoxes des humains.
À quoi riment ces rituels minutés, cette lourdeur, cette froideur ? Pourquoi le suicide reste-t-il aussi tabou ? C’est Louis, le plus jeune, l’impétueux Léopold Terlinden qui, à la manière d’une Antigone, avec la fougue de l’adolescence et sa quête d’absolu, vient bousculer l’ordre établi dans ce huis clos autour de la systémique familiale porté par trois comédiens talentueux.
(Laurence Bertels, La Libre Belgique)
Créer une pièce sur notre mortelle condition, et par extension sur le deuil, il fallait donc oser ! Surtout dans un contexte où, depuis des mois, le covid a fait planer ces questions dans nos vies. Cela aurait pu être glauque ou indécent, mais le Théâtre de la Guimbarde réussit un étonnant numéro d’équilibriste. Fidèle à son credo – créer des spectacles qui mettent en résonance le monde des enfants et celui des adultes, éveiller des émotions, ouvrir des questions et proposer un regard nuancé sur le monde –, la compagnie carolo questionne la place que l’on accorde à la mort dans nos vies, mais aussi les non-dits, les rites, ce qui s’exprime et ce qui se cache quand on dit adieu, les secousses familiales et l’espace que l’on accorde à la parole de l’autre, plus spécifiquement celle de l’adolescent.
(Catherine Makereel, Le Soir)
28.01 · 20:00
Théâtre de La Louvière
durée : 1h00
€ 19 · 15 · 10 · 5 · Art. 27
Théâtre de la Guimbarde · en coproduction avec la Coop asbl · avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Shelterprod, de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du Gouvernement fédéral belge ainsi que les Centres Culturels d’Ath et de Waremme.
Conception et mise en scène : Camille Sansterre · écriture : Camille Sansterre en collaboration avec les acteurs · assistanat : Gentiane Van Nuffel · regards extérieurs : Daniela Ginevro & Gaëtane Reginster · interprétation · David Serraz, Léopold Terlinden, Delphine Veggiotti, Pierre Verplancken · scénario et dramaturgie : Camille Sansterre et Julien Lemonnier · scénographie : Aurélie Borremans · costumes : Alexandra Sebbag · confection textile : Elyse Galiano · création musicale : Julien Lemonnier · création lumière : Vincent Stevens · conception graphique et réalisation technique ·: Vincent Stevens et Raphaël Simmons · régie : Vincent Stevens, Raphaël Simmons eet Julien Placentino · chef opérateur : Robin Montrau · montage : Ayrton Heymans · ingénieur du son : Gianluca Kegelaert · remerciements à Alain Sansterre, Roland Sauvage, Jacqueline Decubber, François Sauveur.