Conférences
Débats

Invitée : Jacques Folon, prof à l’IHEC – Auteur de plusieurs ouvrages

 

Animation : Jean-Paul Renier

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Les menaces pesant sur la vie privée des citoyens et consommateurs européens se sont multipliées ces dernières années, notamment avec l'essor des réseaux sociaux, le renforcement des contrôles gouvernementaux et l'avènement de l'intelligence artificielle. Les réseaux sociaux collectent et exploitent massivement les données personnelles de leurs utilisateurs. Bien que le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) ait renforcé les droits des internautes, les géants du numérique, tant américains que chinois, continuent d'accumuler massivement nos données personnelles, ce qui génère des risques en termes de confidentialité, de profilage et d'utilisation abusive de nos données. Nos gouvernements, sous couvert de sécurité nationale ou de gestion sanitaire, ont également accru leur surveillance des citoyens.  L'équilibre entre sécurité et libertés individuelles reste un défi majeur et la balance penche malheureusement trop souvent du côté de la sécurité au détriment de la vie privée. L'intelligence artificielle amplifie ces menaces en permettant une analyse encore plus poussée de nos données personnelles. Les deepfakes et autres technologies de manipulation soulèvent de nouvelles questions éthiques. L'Union européenne tente de réguler ces innovations via des législations comme le RGPD ou le récent règlement sur l'IA, mais leur efficacité reste à prouver et les amendes, se chiffrant parfois en milliards, ne modifient pas le comportement des multinationales. La désinformation, la manipulation des foules, amplifiée par les réseaux sociaux et l'IA, constitue une autre menace indirecte pour la vie privée en alimentant la polarisation et la méfiance envers les institutions.  Cela peut aussi conduire à une acceptation accrue de mesures intrusives au nom de la sécurité. Face à ces défis, l'Europe cherche à renforcer son cadre réglementaire et d'aiugmenter ses contrôles mais en créant parfois une censure qui se trouve en contradiction avec la liberté d'expression. Cependant, la protection de la vie privée reste un équilibre délicat entre innovation technologique, sécurité nationale et libertés individuelles. L'harmonisation des politiques européennes et l'adaptation continue des régulations seront cruciales pour préserver la vie privée des citoyens dans un monde numérique en constante évolution.

Invité·es : Philippe Kay, docteur en médecine du travail, ergonomie, toxicologue et Céline Bertrand, infirmière pédiatrique, diplômée en santé publique et santé et médecine environnementale.
 

Animation : Jean-Paul Renier

 

Les progrès de l’hygiène (médecine, santé publique, conditions de vie) ont permis, du moins dans les pays occidentaux, à augmenter significativement l’espérance de vie, mais certainement pas à éradiquer la maladie. Tout au plus, on assiste à un shift des "anciennes pathologies infectieuses" vers des pathologies clairement liées à notre mode de vie : pathologies cardiovasculaires, cancers, affections dégénératives, affections liées au travail.

Toutes les maladies dont nous souffrons ont une cause ! Il ne s’agit pas de fatalité. 

Les problèmes environnementaux (réchauffement climatique, perte de biodiversité, pollution) charrient leur lot de nouvelles pathologies. Nous en sommes directement responsables car la santé doit être envisagée dans son aspect systémique, l’humain ne peut plus s’abstraire de l’environnement (qu’il modifie) dans lequel il vit. Cette approche hollistique a donné naissance via l’OMS à la notion de One Health.

L’objet n’est pas de passer en revue tous les problèmes liés aux bouleversements environnementaux, cela nous prendrait un temps infini. Après une brève introduction permettant de situer le problème, nous nous limiterons aux effets de ce qu’on appelle "la pollution" sur la santé humaine. Ses conséquences directes, mais surtout, parce que c’est de l’avenir de l’espèce dont nous parlons, ses effets sur les humains en devenir, par le biais de mécanismes (dont l’épigénétique) intervenant au cours des premiers jours de la vie, c’est-à-dire de la conception à la deuxième année de vie.