Les fêlures de Monsieur T.

Monsieur T. est un bonhomme mystérieux et sensible, il a une tête de lama. Il apparaît sur scène, un peu perdu, une scie dans la main. Attendez, peut-être qu’il peut l’utiliser ici ? Pas sûr. Est-ce qu’il cherche quelque chose à faire ? Ou bien il se cherche lui-même ?
Le personnage rentre dans une quête absurde, celle de trouver la figure idéale. Il explore les possibilités qui s’offrent à lui. Il cherche, manipule, se fait gonfler la face ou se refait le portrait. Il devient tour à tour l’Homme Ballon, l’Homme Phare, l’Homme Glaise… 
Le cheminement parcouru par les personnages matérialise les désaccords de l’être avec lui-même et avec le monde qui l’entoure. Quelle carapace peut-on se fabriquer pour se sentir plus fort, pour rentrer dans le moule, pour tenter vaille que vaille de correspondre à un idéal conçu par un système qui nous échappe ? Est-ce qu’obsédé par cette image, elle ne deviendra pas la source d’une oppression constante, et la raison de conflits intérieurs ?