Pieds nus. C’est ainsi (ou presque) qu’Hagop est arrivé en France, fuyant les persécutions de son Arménie natale après une errance miséreuse à travers Mossoul, Beyrouth, Constantinople et tant d’autres lieux foulés par un jeune garçon qui semblait n’avoir pas de godasses mais du vent sous ses talons cornés. « Pieds nus », c’est une expression arménienne pour dire qu’Hagop était bien démuni quand il posa le pied à Marseille en 1923, pour démarrer une nouvelle vie qui allait le conduire jusqu’à Belfort, en Franche-Comté, où il pourrait enfin cesser d’être ballotté par l’existence. Pieds nus, c’est le titre de la pièce d’Agnès Guignard qui raconte le destin chahuté de son grand-père arménien.
(Le Soir)
C’est l’histoire d’une survivance, d’une échappée et d’une mémoire qui ne veut pas mourir.
C’est l’histoire d’Hagop Zournadjian, silencieux et malicieux, à part dans la communauté arménienne de Belfort où Hagop essaie de trouver sa place en préservant son goût pour la liberté.
Diyarbakir, Mardine, Mossoul, Alep, Bagdad, Beyrouth, Marseille ... Tout peut-il se réduire aux noms des villes et des continents traversés par Hagop ?
Comment la scène peut-elle rendre compte de l’épaisseur de ce qui a été et de ce qui n'a pas été ?
Comment révéler les bifurcations et les détours de la mémoire pour esquisser les contours de ce parcours intime adossé à la grande Histoire du 20e siècle ?
PIEDS NUS, votke bobik se tisse au creux d’un dialogue entre le singulier et l’universel, entre ce que je sais d’Hagop et ce que je ne saurai jamais, entre vivants et morts, entre certitudes et incertitudes.
C’est l’histoire en filigrane, d’une transmission entre une mère et sa fille, du chemin partagé entre une mère et sa fille, avec son épaisseur de vie, de non-dits et d’amour.
"Pieds nus" et le cœur ouvert, la comédienne Agnès Guignard raconte son aïeul, de l'intime à l'universel aux Martyrs. Feutré, édifiant et touchant. De quoi vous réchauffer au creux de l'hiver. (La Libre)
12, 13.04 · 20:00
Salle Jean Louvet
€ 15 · 10 · Article 27
Écriture, conception, interprétation : Agnès Guignard · mise en scène, dramaturgie : Jean-Gabriel Vidal-Vandroy · travail du mouvement, collaboration artistique : Sophie Leso · scénographie, costumes : Claire Farah · création sonore : Marc Doutrepont · création lumières : Renaud Ceulemans · illusion : Tim Oelbrandt · production : Nathalie Kamoun.
Un spectacle de la cie Basalte · coproduction : Cie Basalte, Théâtre des Martyrs, Cie Point-Zéro, Maison de la Culture Famenne-Ardenne, LaCoop Asbl et Shelter Prod.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Administration générale de la Culture, Service général de la création artistique, Direction du Théâtre, Commission Arts Vivants, de Tax Shelter.be, ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge.
Avec l’aide de La Fabrique de Théâtre.
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